
Une soixantaine d’ethnie, des espèces fauniques et de flore aussi rare qu’endémiques, plus de 900 kilomètres de côtes et un territoire recouvert à 90 % de forêt, ce sont là quelques éléments constitutifs du patrimoine culturel et naturel du Gabon. Une richesse qu’il va falloir préserver tout en développement le secteur touristique.
21,6 milliards francs CFA, c’est le montant que l’état gabonais devrait investir d’ici 2026 pour le développement de son secteur touristique, selon le Plan national de développement pour la transition (PNDT).
Un investissement destiné à doubler l’afflux de touristes principalement étranger d’ici 2029, mais établi pour l’instant à 350 000 par an.
Une ambition réalisable à condition que chacun y mette du sien, comme l’explique Pascal Ogowet Siffon, le ministre du tourisme.
« Que ce soient les dirigeants, que ce soit la population, nous n’avons pas la culture touristique parce que nous avons mis l’accent sur le pétrole. Et nous avons oublié le potentiel touristique de notre pays alors que je le dis franchement, le Gabon peut vivre de son tourisme. » Pascal Ogowet Siffon, ministre du tourisme

La part du secteur dans le PIB est encore marginale et ne représente qu’environ 4 % du PIB avec un chiffre d’affaires évaluée à 19,4 milliards de francs CFA en 2022.
Le prix de la destination Gabon, notamment sur les billets d’avion, l’absence de route pour accéder aux circuits proposés sont entre autres les principales difficultés identifiées par les acteurs du secteur.
Cas de la pêche sportive pratiqué au célèbre spot de Sette Cama Adventure au sud du parc national de Louango où il faut débourser en moyenne 6 570 000 francs CFA la semaine, hors billet d’avion.

Pas de quoi sonner l’alarme selon le ministre qui préfère tempérer et rester optimiste. »Quand un touriste veut aller quelque part, il met l’argent qu’il faut : ceux qui veulent satisfaire leur curiosité y arrivent, quelles que soient les conditions(…) « La demande est supérieure à l’offre », explique-t-il.

Avec ses 350 000 visiteurs annuels, le Gabon est très loin du Maroc (leader africain du secteur) avec ses 17,4 millions de touristes enregistrés en 2024.
C’est de ce sens que le gouvernement envisage la mise en place de zones dites d’intérêt touristique (ZIT), « créées par la Loi N° 034/2020 du 22/03/2021 portant réglementation du secteur tourisme en République gabonaise ».
Un « tourisme sélectif » devrait également implémenter selon le ministre, afin de permettre aux Gabonais de découvrir leur pays à des prix abordables.